Marine Lanier vit et travaille dans une région dont elle est originaire et qu‘elle connaît bien. Ces photographies sont ancrées dans ce territoire et dans ce sol-là, et c‘est ainsi qu‘elles peuvent en partir et évoquer d‘autres espaces, l‘Ouest américain, l‘Océan Atlantique ou la Grèce Antique.
Le lieu de la prise de vue est toujours précisé dans les titres des images. Ses photographies de lichens, de mousse, de bois calciné et de brasiers évoquent une nature sauvage et primitive, intemporelle. Les quelques hommes qui surgissent de temps à autres sont des êtres-animaux, des bêtes, au corps épais et à l‘odeur âcre. Ils sont comme des arbres ; de l‘écorce et des racines. Ils sont beaux comme la nature est belle : c‘est-à-dire coriace, indépendante et vibrante.
Nina Ferrer-Gleize, Des échos, 2013
Fossile, Clansayes: ,France, 2010